Le Nutri-Score, instauré pour guider les consommateurs vers des choix alimentaires plus sains, se révèle être un outil fondamental dans la lutte contre les maladies cardiovasculaires. Une récente étude européenne a confirmé que les aliments mal notés selon cette échelle augmentent significativement les risques d'infarctus et d'accident vasculaire cérébral (AVC).
Importance du Nutri-Score pour la santé cardiovasculaire
Établi en France en 2017 et révisé en 2024, le Nutri-Score permet une évaluation claire de la qualité nutritionnelle des aliments, les classant de A à E. Une étude menée par l’équipe CRESS-EREN, incluant des chercheurs de prestigieuses institutions comme l'Inserm et l'OMS-CIRC, a étudié les données de 345 533 participants dans sept pays européens.
Les dangers des aliments classés D et E
Les résultats mettent en lumière un lien direct entre la consommation d'aliments mal classés (D ou E), souvent riches en sucres ajoutés, graisses saturées et sel, et un risque accru de maladies cardiovasculaires. Ces catégories rassemblent des produits transformés, des snacks industriels et des boissons sucrées. En revanche, les aliments notés A et B, riches en fibres et micronutriments, sont à privilégier pour une meilleure santé.
Impact sur la santé sur une décennie
Avec un suivi sur 12 ans, les chercheurs ont enregistré 16 214 cas de maladies cardiovasculaires, dont 6 565 infarctus et 6 245 AVC. Chaque augmentation d’un point sur l’échelle du Nutri-Score est associée à une augmentation de 3 à 4 % du risque de développer ces maladies. Mélanie Deschasaux-Tanguy, chercheuse à l'Inserm, souligne ainsi la pertinence de cet outil de santé publique dans la prévention des maladies chroniques.







